Description du projet
LE MIEL EST PLUS DOUX QUE LE SANG
Création en février 2016
En 1922, à la résidence étudiante de Madrid, trois jeunes hommes font connaissance. Ils s’appellent Salvador, Federico et Luis. Prédestinés à changer le cours de l’histoire par leurs influences artistiques, ils deviendront Dali peintre, Garcia Lorca poète et dramaturge et Buñuel cinéaste. À cette époque, à peine sortis de l’adolescence, les trois créateurs feront la rencontre d’une chanteuse de cabaret révolutionnaire, Lolita, qui les guidera sur les chemins de l’imprudence et de l’insoumission. Cette pièce, écrite et jouée il y a maintenant vingt ans, est une oeuvre phare sur les forces de la jeunesse, de l’art et de la dissidence.
Mot du programme
Ils ont vingt ans.
L’âge des extrêmes et de la soif d’absolu.
L’âge de l’intransigeance fière et superbe.
L’âge des amitiés passionnées, voire amoureuses.
Ils ont vingt ans et nous sommes au début des années 20.
Années folles chevauchées par l’exubérance, l’insouciance et l’effervescence.
Aujourd’hui, vous allez faire connaissance avec Luis, Federico et Salvador avant qu’ils ne deviennent Buñuel, Garcia Lorca et Dali.
Une rencontre qui a véritablement eu lieu à la résidence pour étudiants à Madrid.
Les auteurs Simone Chartrand et Philippe Soldevila ont inventé Lolita, une chanteuse de cabaret et poseuse de bombes, personnage fictif qui deviendra leur muse, leur catalyseur. À l’aune de ses activités politiques et de son adhésion à l’avant-garde artistique, ils devront se positionner et se définir en tant que citoyen et artiste.
Outre l’amitié passionnée et amoureuse qui semblait lier Buñuel, Garcia Lorca et Dali, les auteurs nous dévoilent également la tempête intérieure qui agite ces corps et ces têtes. Le travail en salle de répétition nous a permis de faire descendre ces artistes du socle de leur légende pour en étudier leur genèse, leurs convictions, leurs maladresses, leurs questionnements. Le projet n’est pas de raconter bêtement leur biographie mais de faire du plateau le lieu sensible où serait traduit scéniquement la passion, le doute, le désir d’excellence, les remises en question, tout ce qui mobilise, se convoque chez l’être humain lorsqu’il veut prendre parole artistiquement. C’est une célébration de la force de l’art dont il est question ici. Du désir de dépassement de soi et du pied de nez à la médiocrité intellectuelle. Et c’est pour moi un début de réponse à tous ceux qui dénigrent l’art et sa place essentielle dans la cité.
Merci à Claude Poissant de m’avoir proposé cette belle et stimulante aventure et de m’avoir confié mon premier grand plateau. Merci à tous mes chers concepteurs, votre passion est contagieuse ! Merci pour l’accueil chaleureux de toute l’équipe du Théâtre Denise-Pelletier. Grand merci à Simone et Philippe de nous avoir permis de s’emparer de leur création pour la faire nôtre. Cette liberté n’a pas de prix.
Et maintenant, Isabelle, François, Stéphanie, Renaud et Simon, matières vivantes de ce spectacle dont l’engagement et le désir de se dépasser m‘émeuvent, je vous souhaite de rencontrer le Duende le plus souvent possible et d’entrer en combat avec lui !