Description du projet
Le grenier
Date de création
Une mystérieuse entreprise vend sur internet des greniers en kit permettant de vivre coupé du monde. Un homme dont le frère s’est suicidé cherche à retrouver le « criminel » qui les fabrique. Son enquête le mènera jusqu’au constructeur, à l’issue d’un défilé de personnages loufoques, touchants ou inquiétants, qui se croisent dans l’espace clos du « grenier » où se déroule toute la pièce. Pièce à la fois onirique et engagée, Le grenier traite du problème des Hikikomori (jeunes qui s’enferment chez eux par refus du monde extérieur) et, simultanément, de la quête du monde imaginaire de l’enfance.
Mot de la metteuse en scène
Des papillons s’agiteront par milliers dans mon ventre le soir de la première.
Des papillons d’excitation, de nervosité, d’anxiété : le bataillon classique des soirs de première, quoi.
Mais une espèce toute particulière viendra s’y mêler pour les représentations du grenier. Celle qui me fera vivre l’étrange sensation d’être double: seront assises sur le même siège la jeune femme de 21 ans qui terminait sa formation de comédienne dans cette même institution et la femme que je suis aujourd’hui, quinze ans plus tard, devenue avec joie metteure en scène.
Si la pièce traite de réclusion, de pression sociale, de mal-être, de sentiment de non-adéquation, de refus du passage à l’âge adulte, elle traite également en filigrane de fraternité et du geste créateur dans les jeux de l’enfance. C’est ce que je souhaite ardemment aux jeunes acteurs que vous verrez ce soir. Qu’à leur sortie, ils trouvent leur famille artistique et qu’ils « jouent » dans toute la rigueur, la passion et la vérité qu’un enfant peut faire preuve dans ses jeux.
Un gros merci à mon assistante et à mon équipe de concepteurs, votre investissement et votre talent vous rendent indispensables. Merci Olivier Sylvestre d’avoir relevé le défi d’adapter cette pièce en québécois en un temps record.
Je tiens également à remercier toute l’équipe du Conservatoire. Un merci particulier à Raymond Cloutier qui m’a lancé cette belle invitation lors de son récent mandat à la direction, à Benoît Dagenais, directeur actuel, qui m’accorde une confiance stimulante et une salutation chaleureuse à Patricia Nolin rencontrée lors de ma première année et dont les conversations artistiques tenues depuis, sont sources d’inspiration.
Simon, Anne-Marie, Catherine, Olivier, Catherine, Emmanuelle, Katarzyna, Elisabeth, Antoine, Maude et Guillaume, à vous de jouer !
Bonne soirée !